le coin cuisine

Une ombre passa furtivement.

Isabeau était entrain de couper avec beaucoup d'application des rutabagas. Concentrée sur son travail, elle n'avait pas vu l'homme se faufiler dans la cuisine. Elle devait certainement préparer le repas du midi. Elle était habillée d’une longue robe verte, couleur qu’elle aimait par-dessus tout. Les cheveux étaient repliés vers l’arrière et serrer dans un nœud qui dégageait la nuque. Sa peau était légèrement bronzée. On voyait qu’elle était à la peine à cause de son ventre ; car elle était enceinte et presque à terme. Son tablier noué dans son dos la grossissait légèrement. Elle semblait avoir pris des hanches mais cela ne faisait qu’ajouter à sa beauté.

L’homme arriva donc derrière elle, sans bruit. Il était mal rasé, les habits déguenillés, le chapeau abîmé. Il ressemblait presque à un vagabond. Il aurait effrayé plus d’un par sa tenue. Cependant, à son allure fière et son visage montrant une grande résignation, on se doutait qu'il ne pouvait qu'être un homme bon et honnête. Et il l'était. C'était Tarcisius, enfin de retour de la guerre de Bretagne.

Il s’approcha, se colla à Isabeau, lui passa les bras autour de sa taille, puis lui murmura à l’oreille : Femme, va t’asseoir et laisse faire le maestro des cuisines. Puis il l’embrassa tendrement sur la nuque.

Après m'avoir amené à l'écurie, où je pus étriller raku, et récupérer mes affaires dans les sacs, je suivis Isa vers la cuisine. Appatrament elle avait vus que le faim m'assaillait. Elle me conduisit donc vers la cuisine, où elle ce mit au fourneau.

Et bien ma chère, je vois que tu me comprend toujours autant, surtout au niveau ne l'appelle de mon estomac !

Apparament elle avait déjà commençée à faire la cuisine avant que j'arrive. Elle rajoutas des racines et différentes herbes (c'est étonnant pour une herboriste) Elle s'activait sur les fourneaux. Je m'installait donc dans un coin et cherchais le petit cadeau que j'avais acheter à un boulanger en arrivant à valence. Je sortit donc une petite boite contenant quelque petit gateau au miel. Isa avait poser la bouteille de vin à mes côté. Je me resservais donc un verre.

C'est à ce moment que je vis quelqu'un pénétré dans la cuisine. On aurait dit un vagabond et apparament Isa ne l'avait pas vus. Je portais ma main à mon épée. Mais je compris bien vite que cette personne n'était pas un vagabond, mais l'amour d'Isa. Je retirais ma main de mon épée, et un sourire vein éclairer mon visage.

Apparament il ne m'avait pas vus. Il commençat à embrasser Isa dans le cou. Je ferais bien de m'identifier tout de suite avant qu'il tente autre chose, on ne sait jamais.

*tousse tousse*
Excusez moi de vous déranger messire, mais il serait de bon tont que je me présente.
Esthar. Je viens d'embrun, et je passe chez dame Isa pour la saluer.
J'espère que je ne vous dérange pas, sinon je vous laisserais.
J'ai l'impression que vous avez peut être besoin d'intimité.

Isa était heureuse d’avoir de la visite.
Les journées sans son promis s’égrenaient lentement et son absence lui pesait.
Revoir cet ancien compagnon de route lui faisait très plaisir et égayait sa journée.
La route était longue depuis Embrun, il devait être fatigué et affamé, aussi c’est avec plaisir qu’elle s’était mise aux fourneaux.
Elle fit un large sourire quand il sortit de sa besace quelques douceurs, se disant que décidément, elle ne pouvait plus cacher à grand monde son penchant pour les sucreries.
Installés donc dans la cuisine, ils devisaient gaiement en se remémorant les bons moments du passé quand une voix familière se fit entendre suivie du contact de lèvres sur sa peau, douceur qu’elle aurait reconnu entre mille
et ses bras protecteurs où elle aimait se réfugier….

Non , c’était impossible !!!

Elle se retourna alors brusquement, n’en croyant pas ses yeux,
son cœur s’emballa quand son regard croisa le sien et prenant ses mains dans les siennes elle le bombarda de questions.

Quelle surprise agréable !
Mais ! comment se fait t’il …je ne t’attendais pas si tôt
Tu as l’air épuisé…
As tu faim ?
As tu soif ?
As tu fais bon voyage ?

Quand Esthar prit la parole, ses joues se colorèrent, honteuse de l’avoir , pour un moment, oublié.
Elle ne répondit pas, laissant le soin aux hommes de se présenter, elle était bien trop émue, son regard ne quittant pas son doux amour.

Il l’a voyait enfin après un mois de séparation.
Elle était splendide, belle à mourir. Sa grossesse la rendait plus radieuse encore.
Il la regardait comme ensorcelé. Il l’écouta sans pouvoir répondre tellement qu’elle était excitée posait des questions à n’en plus finir.

Il allait l’embrasser, quand un toussotement s’éleva derrière lui.
Instinctivement il mit sa main à sa ceinture, retira prestement son poignard et se retourna d’un bond.
L’homme était assis, décontracté, aucune animosité, aucune menace. Tarcisius se détendit. Il est vrai que depuis les événements de la Belle Mandragore et la guerre de Bretagne, il était continuellement sur le qui-vive.

Bonjour Messire, je m’appelle Tarcisius et je suis l’heureux élu du cœur de Dameisabeau.
Tarcisius prit la main d’Isabeau dans la sienne et la porta à ses lèvres, puis il l’embrassa longuement. Vous m’avez manqué ma mie.

Cela faisait plus de trois semaines qu'il était rentré. Beaucoup de choses s'étaient passées. Il y avait d'abord eu les retrouvailles avec son aimée. Puis celles avec ses amis. Enfin, ce qui comptait le plus, il avait épousé Isabeau. Elle était devenue sa femme, "sa petite femme" comme il aimait l'appeler.

Il l'a couvrait de cadeaux mais avait toujours l'impression de ne pas en faire assez. Et puis tout dernièrement, deux de ses rêves venaient de se réaliser. Il avait acheté son étal de boucher et construit sa taverne.

Ce soir là, après avoir travaillé à sa boucherie, il avait trouvé Isabeau endormi dans un fauteuil du salon. Sa grossesse l'épuisait de plus en plus et elle avait besoin de long moment de repos. Ne voulant pas la réveiller, il parti à la cuisine pour préparer le souper.

Il épluchait, coupait les légumes puis les faisait rissoler dans de la graisse de porc. Il prépara la viande selon les traditions ancestrales du Limousin. Cela va être surement fameux se dit-il.

Elle entra dans la cuisine, sourire aux lèvres, attendrie de voir son époux s'affairer consciencieusement à la préparation de légumes tous frais récoltés de son champ.
La cuisine embaumait de cette bonne odeur de la terre, et elle s'en régalait déjà à l'avance.

Elle entoura sa taille de ses bras et lui déposant un baiser dans le cou lui souffla:

Je fais un saut à la Mandragore mon coeur, besoin de tisanes, je reviens très vite. promis!

Un dernier baiser puis elle enfila sa cape et sortit dans la nuit noire.

Mais que faisait-elle ? Déjà près d'une heure et demie que son épouse avait quitté la maison pour aller préparer quelques décoctions. Elle aurait du rentrer depuis longtemps.

Prit d'inquiétude, Tarcisius quitta ses fourneaux et décida d'aller voir à la Belle Mandragore, pour en avoir le cœur net.

Elle frissonna un peu en entrant dans la cuisine, et raviva le feu de la cheminée, en y jetant quelques bûches.
Une belle journée, malgré la fraîcheur du matin, s’annonçait,
Pensait t’elle en regardant à la fenêtre.
Un soleil encore timide tentait de s’imposer, chassant les dernières rosées sur les quelques verdures résistantes au gel de l’hiver.

Elle sourit et se mit en tâche de préparer un brouet comme l’aimait son époux qui ne tarderait sans doute pas à se réveiller.

Tarcisius arrivait de la chambre. Encore sommeilleux, il se faufila dans la cuisine.

Arrivant par derrière, il se plaqua contre son épouse, lui prit les deux bras dans ses mains, puis lui posa un baiser dans le cou. Elle fondait. Laissant là, ce cou fragile, il remonta ses lèvres en direction des lèvres d'Isabeau. Il l'embrassa alors fiévreusement.

Il la lâcha puis la fit pivoter vers lui. Tu me combles de joie mon amour. Bénis sois le jour où Aristote t'a mise sur ma route. Puis, il l'embrassa une nouvelle fois et s'assit pour déguster son petit déjeuner.