Elle venait de quitter sa forge en plein village. Elle était passée devant la caserne de L'ost et longeait maintenant les berges de ce si beau fleuve. Le Rhône. Elle se dirigeait lentement en compagnie de son amie fidèle, Hermione, sa chienne louve, vers une jolie maison en sortie du village et sur les bords du Rhône.
Elle avait repéré cette maison il y avait quelques temps de cela. La curiosité l'avait fait s'approcher et comme à son habitude elle était allée voir si quelqu'un habitait là. Rien, personne. La maison était vide et abandonner dans un état déplorable. Elle était retournée au village pour prendre des renseignements sur cette maison au cadastre. Quand on lui avait répondu que la maison n'appartenait à personne, un sourire radieux avait illuminé son doux visage. Elle s'était empressée de dire qu'elle la prenait comme habitation.
Après avoir passé du temps en nettoyage et en réparation avec les artisans du village, elle avait meublé cette jolie maisonnée. Rien de bien luxueux. Elle était simple et comptait bien le rester. Elle regarda les clés qu'elle avait accrochées à sa ceinture, les toucha du bout des doigts pour se rassurer. Cette maison était bien la sienne.
Elle n'avait pas installé de forge dans cette maison. Sa forge était au village, elle y avait gardé la maison au-dessus, car elle avait décidé de venir ici, dans cette maison que le dimanche ou les jours qu'elle ne travaillerait pas. Elle aimait sa forge et l'étage où elle y vivait. Elle y avait beaucoup trop de souvenir pour l'abandonner comme cela. Elle y resterait donc en semaine.
Elle s'arrêta un moment sur le chemin, elle regarda la maison qui était maintenant la sienne. Elle se remit en marche, prenant un tout petit chemin qui passait derrière la maison, donnant sur le jardin. Elle n'était pas jardinière. Elle laisserait donc la nature faire comme elle voudrait. Hermione courait de partout, sentant et mettant sa trace dans tous les coins. Elle passa sur le petit pont qu'il y avait dans le jardin, passant au-dessus d'une petite marre. Elle trouvait cela très jolie, ce petit pont en pierre. Elle resta accouder un moment au muret du pont à regarder l'eau verte de la marre. Il y avait des nénuphars et tout un tas d'insectes qui grouillaient dans l'eau.
Elle se releva et arriva part derrière. Marchant sur des petites pierres. Elle resta assise un bon moment sur les marches qui donnaient sur la porte à l'arrière de la maison. Elle profitait du calme et respirait l'odeur de frais et d'algue qui remontait du Rhône. Pour un peu elle se serait endormie là, sur les marches d'escalier. Cela faisait un tel changement entre le centre du village où elle avait sa forge et où il y régnait une agitation bienheureuse et cette maison qui se trouvait seulement à la sortie de ce même village et où régnait un calme absolu que seul le chant des oiseaux venait briser. Elle était bien ...